Les 12 moteurs de la centrale, qui étaient alimentés avec du fioul, fonctionnent désormais avec de la biomasse liquide élaborée à partir d’huile de colza. Elle offre une production d’électricité 100 % verte, évitant l’émission de 500 000 tonnes de CO₂ par an. Véritable défi technique : les travaux ont été réalisés tout poursuivant la production d’électricité. Le groupe EDF, au travers de sa filiale EDF Production Energie Insulaire (PEI), a inauguré la centrale bioénergie de Port-Est le lundi 4 décembre en présence du maire du Port, Olivier Hoarau.
« La conversion de la centrale de Port Est marque un tournant dans l’histoire du Port et de La Réunion » a fait ressortir le maire. En effet, après la centrale photovoltaïque de la Rivière des Galets inaugurée en octobre dernier, celle du Port-Est est la deuxième centrale électrique décarbonée du territoire portois. La sortie des énergies fossiles étant un impératif, Olivier Hoarau a salué la prouesse des opérateurs qui concrétisent un accompagnement vers un mix énergétique 100% renouvelable. « Au Port, à notre échelle, nous prenons le changement par la main à travers notre orientation politique “d’écologie urbaine“. Il s’agit d’articuler harmonieusement la préservation de l’environnement et l’activité humaine » a ajouté le maire, après avoir également évoqué ses craintes liées à l’augmentation des prix de l’électricité pour les entreprises et les ménages.
Avec cette centrale, EDF rend totalement renouvelable sa production sur l’île et accompagne l’ambition que s’est fixée le territoire de parvenir à 100% d’énergies renouvelables d’ici 2030. Deux ans de préparation technique et 6 mois de travaux ont été nécessaires pour cette centrale qui couvre en moyenne 40% des besoins en production d’électricité de l’île. Il s’agit là d’une première mondiale sur une centrale électrique de cette puissance.