Andrew Tshabangu est né en 1966 à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il vit et travaille. En 1990 il débute ses études supérieures en photographie en s’inscrivant au Motswedi Alexandra Art Centre du Township d’Alexandra créé en 1986 par la FUBA (Federated Union of Black Artists) et encouragé par le travail de Vivienne Abrahams Aliveriotis.
Après des débuts en free-lance auprès de différents organes de presse, Andrew Tshabangu décide de se perfectionner dans le photojournalisme en suivant les cours de l’Institute of Advancement for Journalism de Johannesburg, la plus ancienne et la plus réputée école de journalisme d’Afrique. L’aura internationale de ce centre lui permet de participer à des ateliers photographiques sur le continent : au Kenya, en Ethiopie, au Cameroun, au Mozambique.
Andrew Tshabangu participe également à plusieurs workshops à La Réunion où il rencontre notamment René-Paul Savignan avec qui il débute un travail sur les pratiques rituelles.
Andrew Tshabangu réalise des documentaires sociaux dont les mises en scène, proches du surréalisme, se traduisent par des images fumées et floues. Cette grammaire visuelle rend ses photographies en noir et blanc poétiques par la manière dont elles capturent l’ordinaire et les pratiques de vie quotidienne. La contemplation des œuvres s’exprime dans la subtilité des nuances et la métamorphose des espaces. Les photographies transportent les spectateurs vers des lieux énigmatiques, moments inattendus, où ils sont invités à apprécier la complexité de ce que Andrew Tshabangu appelle the quieter things in society.